UNE JURISPRUDENCE-CHOC : UN "PIED DE NEZ " À LA LIBERTÉ D'EXPRESSION À LA SAUCE RASSEMBLEMENT NATIONAL !
- transian citoyen
- 15 janv.
- 2 min de lecture

Inspiré par les pratiques controversées d'Hénin-Beaumont et de Bruay-la-Buissière, deux bastions RN du Pas-de-Calais, le conseil municipal de Nœux-les-Mines a rivalisé d'ironie. Sa trouvaille ? Réduire drastiquement l'espace d'expression des élus d'opposition dans le bulletin municipal comme dans les deux communes RN : 100 caractères par conseiller municipal. Oui, vous avez bien lu : pas un de plus !
Ainsi, un groupe de trois élus pourrait aligner... 300 caractères ! Autant dire que même un militant haïku risquerait de se retrouver à l'étroit. De la liberté d'expression ? Peut-être mais réduite à la taille d'un tweet sans émoticônes.
UN COUP POLITIQUE ?

Pour contester cette absurdité, Serge Marcellak, le maire (DVG) de Nœux-les-Mines, n'a pas manqué de flair. Il a orchestré une riposte en adoptant, avec son propre conseil municipal, une délibération identique, : appliquer la même règle restrictive que ses voisins RN.
Mais, pas de panique, il s’agit pour lui d’aller droit devant le tribunal administratif pour démontrer l'absurdité de cette atteinte aux droits démocratiques, et mettre en difficulté les champions locaux du RN, tout en soulignant leur conception pour le moins… flexible de la liberté d'expression.

Une stratégie qui n’a pu être opérante que grâce au recours déposé Jean-Pierre Bugzel (LR), conseiller municipal d'opposition et de son complice juridique Jean-Pierre Chruszez.
UNE CLAQUE POUR LA CENSURE "MADE IN RASSEMBLEMENT NATIONAL"

Verdict ? Le tribunal administratif vient de désavouer cette mascarade en annulant la délibération adoptée en 2022. Une victoire en fanfare pour la liberté d'expression, mais aussi un coup de fouet salutaire pour les opposants des communes RN !
Marine Tondelier, présidente des Verts et opposante d'Hénin-Beaumont, a déjà fait savoir que ce jugement tombait à point nommé pour les prochaines batailles. Quant à Steve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, et Marine Le Pen, députée locale, il est probable, qu'ils se préparent à quelques remous démocratiques.
LES MASQUES TOMBENT
Réduire, par des stratagèmes perfides et des manœuvres politiques de basse extraction, la liberté d'expression des élus de l'opposition, c'est, sans ambiguïté, porter un coup fatal à l'essence même de cette liberté. Ne nous dissimulons pas derrière de faux-semblants : la vérité s'impose avec force : cette attaque n'est rien d'autre qu'un affront à la liberté dans son intégrité. Derrière un masque de respectabilité, se dissimule donc une réalité bien plus sinistre !
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