TRANS-EN-PROVENCE : CAPITALE INTERNATIONALE DES BABYS BOOMISMES ENGAGÉS ?
- transian citoyen
- 6 août
- 3 min de lecture
Les baby-boomers sont régulièrement mis en cause par les jeunes générations qui leur reprochent d'avoir bien vécu sans se préoccuper de la planète. Mais sont-ils vraiment des privilégiés ? Ou simplement les seuls à savoir programmer un magnétoscope sans Google ?
Une question qui résonne jusque dans les ruelles de Trans-en-Provence, où 30 % des Transians et Transianes appartiennent à cette fameuse génération dorée… ou décriée.
UNE GÉNÉRATION DORÉE... OU DOREE SUR TRANCHE ?
Nés entre 1946 et 1964, les baby-boomers ont tout vu, tout eu et tout entendu (même Michel Sardou en stéréo). On leur doit la croissance des Trente Glorieuses, le développement de la Sécurité sociale, la libération des mœurs, et l’invention du camping-car thermique.
« Une époque bénie où un studio à Paris coûtait l’équivalent d’un bon repas au restaurant… aujourd’hui. »
Ils ont acheté leur première maison avant 30 ans, parfois avec un seul salaire, ont connu la retraite à 60 ans, et n’ont jamais eu à "dézoomer" une image sur WhatsApp pour savoir qui est sur la photo.
Mais attention à l’idéalisation : les boomers ont aussi connu le choc pétrolier, la guerre d’Algérie, et la fin des vinyles gravés à la main.
L’EXPERT RÉPOND : PRIVILÈGE OU FANTASME ?
Dans une vidéo de France Culture, le démographe Hippolyte d’Albis, directeur de recherche au CNRS, apporte un contrepoint nuancé :
Selon lui, oui, les boomers ont bénéficié d’un contexte économique porteur, mais non, ils ne sont pas responsables à eux seuls de tous les maux de la planète. Leur consommation a été largement liée à la norme de leur époque.
« Il faut se garder d’une lecture morale du développement économique. » – H. d’Albis
Traduction libre : ce n’est pas parce qu’ils ont roulé en R5 et mangé de la viande tous les jours qu’ils sont directement responsables de la fonte des glaciers.
CE QUE LA GEN Z LEUR REPROCHE (AVEC OU SANS TOFU)
Côté millénials et Gen Z, le dossier d'accusation est épais comme un manuel de code civil :
D’avoir consommé sans compter
D’avoir accédé à la propriété sans garant, sans CDI, et sans devoir expliquer ce qu’est un NFT
D’avoir voté pour des politiques de croissance… puis de demander aux jeunes d’éteindre la lumière derrière eux
Le résultat : un ressentiment générationnel, souvent résumé dans la phrase culte :
« Vous avez tout eu, nous on a l'inflation, les loyers à 70 % du salaire, et les néons LED. »
RECONCILIATION AUTOUR D’UNE RACLETTE (ET D’UN PEL)
Mais attention à ne pas tomber dans le piège facile de la "boomerphobie". Le conflit générationnel n’est pas nouveau : dans les années 70, les boomers eux-mêmes accusaient leurs parents d’avoir laissé filer la guerre et d’avoir trop aimé Charles De Gaulle.
Peut-être est-il temps de faire la paix autour d’un bon repas intergénérationnel :
« Boomers, expliquez-nous comment fonctionnait le Minitel. Nous, on vous montrera comment on fait une capture d’écran. »
CONCLUSION : BOOMERS, NI COUPABLES NI INNOCENTS, JUSTE… CHRONOLOGIQUEMENT PLACES
À Trans-en-Provence comme ailleurs, les baby-boomers ne sont ni des monstres égoïstes, ni des saints providentiels. Ils ont vécu leur époque, comme nous vivons la nôtre. Avec ses excès, ses zones d’ombre, et ses meilleures blagues de Coluche.
Alors, la prochaine fois que vous croiserez un Transian boomer dans une file d’attente à la pharmacie, souvenez-vous :
« Il a peut-être acheté sa maison avec deux Smics, oui. Mais il a aussi dû vivre sans Google Maps, sans emojis, et avec Jean-Pierre Pernaut. »
Sources :
France Culture – Baby-boomers, sont-ils des privilégiés ?
INSEE, DREES, données démographiques 2024
Discussions animées dans le bistrot de Trans, 18h45, pastis compris
Par JPC— Trans-en-Provence, août 2025
Commentaires