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POUTINE, VISÉ PAR UN MANDAT D’ARRET INTERNATIONAL, RENCONTRE TRUMP CE SOIR EN ALASKA POUR PARLER DE “PAIX”

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C’est une image qui fera le tour du monde. Ce soir, Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie et visé depuis mars 2023 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, rencontre Donald Trump sur le sol américain, en Alaska. Officiellement, pour évoquer la paix en Ukraine. Paradoxalement, cette même Ukraine qu’il a envahie en février 2022 et où il est accusé d’avoir commis ces crimes.


Un mandat ignoré par Washington


Le mandat d’arrêt de la CPI oblige 124 États signataires du Statut de Rome à arrêter Poutine s’il pénètre sur leur territoire. Les États-Unis n’en font pas partie. « Washington n’est pas juridiquement tenu de coopérer avec la CPI », rappelle Marie Dupont, juriste en droit international. « Mais politiquement, ce choix aura un prix. »


Un symbole de défiance


Pour Moscou, cette visite est une démonstration : Poutine peut voyager malgré le mandat, y compris dans un pays qui le critique officiellement.

Pour Trump, c’est l’occasion de s’afficher comme un négociateur capable d’ouvrir un canal direct avec le Kremlin.


La rencontre intervient à quelques semaines de l’annonce du prix Nobel de la paix, prévue en octobre, ce qui renforce le parfum d’ironie et de controverse autour de l’événement.

« Cette rencontre est un bras d’honneur aux institutions internationales », dénonce Svetlana Borissova, représentante d’Amnesty International à Bruxelles. « Elle mine la crédibilité de la justice internationale et donne un sentiment d’impunité. »


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Quand la realpolitik prime sur la justice


La CPI ne dispose d’aucune force de police internationale. Ses mandats reposent sur la coopération volontaire des États. En Alaska ce soir, c’est la diplomatie qui parle, pas le droit.« Les grandes puissances peuvent se permettre ce que d’autres ne peuvent pas », analyse Jean-Marc Keller, professeur de droit public. « Ce double standard alimente le scepticisme envers l’ordre international. »


Le paradoxe qui choque


Rencontrer un chef d’État accusé de crimes de guerre pour discuter de paix, c’est le genre d’image qui laisse perplexe. Pour les ONG, l’ironie est amère : « On ne peut pas parler de paix crédible sans justice pour les victimes ukrainiennes », martèle Svetlana Borissova. Pour d’autres, la seule perspective de dialogue vaut la peine d’être saisie, même si elle implique de s’asseoir avec celui que la CPI veut traduire en justice.


Ce soir, à Anchorage, la glace fond vite — et pas seulement à cause du climat. Entre justice et diplomatie, c’est la realpolitik qui tient le manche.

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