JUSTICE, ÉLUS CONDAMNÉS, ET INDIGNATION À GEOMÉTRIE VARIABLE : FAUT-IL RIRE OU SE RÉVOLTER ?
- transian citoyen
- 13 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 oct.

La condamnation d’Hubert Falco pour recel de détournement de fonds publics a déclenché un chœur d’indignations… contre la justice. Oui, contre la justice — pas contre les faits.
Le plus savoureux ? C’est le maire de Hyères, qui monte au créneau pour le défendre, arguant qu’il a « tant fait pour Toulon ».
Mais alors quoi ? En France, si on a bien travaillé, on peut frauder tranquille ?Est-ce la nouvelle doctrine de l’« opération mains propres » du RN ? Apparemment, les mains doivent être propres… sauf quand ce sont les copains.
C’est bien joli de brandir la vertu en meeting, encore faut-il l’appliquer en mairie.
La justice, elle, ne fait que respecter les lois votées par le Parlement, c’est-à-dire par les représentants du peuple. Ces lois sur l’inéligibilité immédiate n’ont pas été rédigées dans l’ombre : elles sont issues d’un large consensus démocratique, pour renforcer l’exemplarité en politique. Et que fait le juge ? Il applique. Ni plus, ni moins.

Pendant ce temps, les citoyens, eux, paient leurs impôts, respectent les règles, parfois au centime près. Et ils voient des élus — censés être exemplaires — s’accrocher à leur siège malgré une condamnation. Et en plus, leurs collègues les défendent. Franchement, il y a de quoi se sentir insulté.
Si l’on suit cette logique, l’Abbé Pierre lui-même aurait pu détourner quelques fonds pour s’acheter une villa à Saint-Tropez. Après tout, il a « tant fait » lui aussi. Absurde ? C’est pourtant ce qu’on nous vend.
UNE RÉPUBLIQUE IRRÉPROCHABLE

On ne peut pas appeler à une République irréprochable le matin, et fermer les yeux l’après-midi sous prétexte qu’un élu a un bon bilan. Le respect de la loi n’est pas une option à géométrie variable.
Si des élus estiment aujourd'hui que ces lois sont trop dures, inadaptées ou qu'elles génèrent des conséquences disproportionnées, la solution ne réside pas dans la critique stérile des décisions de justice. La voie démocratique est claire : il appartient aux parlementaires de débattre et de modifier la loi s'ils le jugent nécessaire. C'est au sein de l'Assemblée Nationale et du Sénat que se forge le droit, et c'est là que doit s'exprimer la volonté de le faire évoluer.









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