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DOIT-ON SANCTIONNER UN DÉPUTE QUI SALIT LA JUSTICE A DES FINS POLITICIENNES ?

EXTRAIT DE LA LETTRE ADRÉSSÉE PAR VOIE POSTALE À CERTAINS HABITANTS DE LA 8eme CIRCONSCRIPTION DU VAR
EXTRAIT DE LA LETTRE ADRÉSSÉE PAR VOIE POSTALE À CERTAINS HABITANTS DE LA 8eme CIRCONSCRIPTION DU VAR

Dans une lettre distribuée directement dans les boîtes aux lettres de sa circonscription, le député Philippe Schreck (Rassemblement national), avocat de profession, s’en prend violemment à la justice française. Selon lui, elle serait incapable de protéger les citoyens et passerait son temps à « condamner les hommes et femmes politiques, surtout ceux de l’opposition ». Cette accusation est grave. Elle est aussi profondément irresponsable.



Car la justice n’est pas un outil politicien, elle est un pilier de notre République. Avec le Parlement et le gouvernement, elle constitue l’équilibre des pouvoirs. Les juges ne font qu’appliquer les lois, lesquelles sont votées… par les parlementaires eux-mêmes. Quand un député dénonce une « justice politisée », il ne fait pas un constat objectif : il cherche à discréditer une institution dont l’indépendance est la condition même de notre liberté.


On peut aussi s’interroger sur les moyens employés pour diffuser massivement ce courrier. Quels financements ? Quels fichiers d’adresses ? Une telle opération a un coût non négligeable. Et quelle coïncidence qu’elle surgisse justement à l’horizon d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale !


En réalité, nous sommes face à une rhétorique classique : la victimisation politique. Présenter les élus poursuivis comme des martyrs d’un système hostile, c’est détourner le débat des faits concrets pour transformer la justice en adversaire. C’est installer l’idée que les institutions démocratiques seraient contre « le peuple ». Une telle stratégie fragilise la confiance des citoyens dans l’État de droit et prépare le terrain à l’autoritarisme.


Or la justice indépendante n’est pas l’ennemie du peuple. Elle est sa garantie. C’est elle qui protège les citoyens des abus de pouvoir, c’est elle qui veille à ce que la loi s’applique à tous, puissants ou modestes, gouvernants ou opposants. Affaiblir la justice, c’est fragiliser chacun de nous.



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Alors oui, une question se pose : doit-on tolérer qu’un élu de la Nation s’autorise à salir nos institutions à des fins électorales ? Et jusqu’où pouvons-nous accepter qu’un représentant du peuple sape la confiance dans la République qu’il est censé servir ?



Car au fond, défendre la justice, ce n’est pas défendre une corporation. C’est défendre la République elle-même. Et c’est défendre nos propres libertés.

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