COUP DE GUEULE DES RETRAITÉS !
- transian citoyen
- 24 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 avr.
À Mme PANOSYAN-BOUVET, Ministre du travail,

Nous, retraités du Var, souhaitons exprimer notre vive inquiétude, notre lassitude, et surtout notre incompréhension face aux discours politiques et médiatiques récents suggérant de "taxer davantage les retraités les plus aisés".
Permettez-nous d'abord de poser une question simple : qu'entendez-vous par "aisés" ? Est-ce percevoir 2 000 euros par mois après une carrière complète, parfois pénible, souvent sans filet, et dans bien des cas, au SMIC ?
Si c’est cela que vous appelez le confort, alors nous vous invitons à venir vivre avec cette somme, charges comprises, dans nos territoires.
La retraite n’est pas un privilège, c’est le fruit d’une vie de travail, souvent commencée très jeune. Et à cette époque – faut-il le rappeler – les taux de crédit avoisinaient les 12 à 14 %, l’accès au logement se méritait, et chaque euro gagné était le résultat d’un effort concret, sans filet de sécurité.

Depuis des années déjà, les retraités contribuent lourdement au financement de la solidarité nationale, notamment via la Contribution Sociale Généralisée (CSG), sans bénéficier pour autant des revalorisations promises. Aujourd’hui, non seulement nous sommes stigmatisés, mais on envisage de nous imposer davantage encore ?
Cela relève d’un profond manque de respect envers ceux qui ont construit ce pays.
Et pendant ce temps, des incohérences budgétaires flagrantes persistent :
Des prestations sociales sont attribuées à des personnes n’ayant jamais cotisé en France, tandis que nous subissons des dépassements d’honoraires non pris en charge.
Les entreprises étouffent sous les charges, freinant l’embauche, alors qu’un allègement bien ciblé relancerait l’économie.
La dévalorisation de l’apprentissage et des métiers manuels pousse trop de jeunes vers des parcours sans débouchés, invisibilisant le chômage réel.
Des écarts choquants subsistent entre ceux qui n’ont jamais travaillé et des retraités ayant plus de 40 ans de cotisations.
Le patrimoine que certains d’entre nous ont constitué ne tombe pas du ciel : il est le fruit de sacrifices constants, d’économies, de résilience.
En 1971, année de naissance de certains de nos dirigeants actuels, nous étions déjà au travail.
Vos rémunérations, avantages, frais de représentation… sont-ils réellement justifiés ? Pourquoi un chauffeur de fonction plutôt que les transports publics ?
Combien de personnels inutiles peuplent encore certains ministères, placés par copinage et clientélisme ?
Et que dire de votre formation politique commune à Sciences Po ? Les liens d’amitié d’hier sont-ils devenus les leviers de carrière d’aujourd’hui ?
La liste serait longue. Trop longue.









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