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RIPAILLES AU DÉPARTEMENT DU VAR : UN RÉQUISITOIRE CONFIRMANT LES PEINES EN PREMIÈRE INSTANCE !

Dernière mise à jour : 9 avr. 2024

Ce mardi 26 mars, dans le procès en appel d'Hubert Falco devant la cour d'Aix-en-Provence, l'avocate générale Régine Roux, a requis trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité ce mardi 26 mars contre l'ancien maire de Toulon. C’est une confirmation des peines déjà prononcées en première instance.



Repas et pressings réglés avec l'argent public





Rappelons que le 14 avril 2023, Hubert Falco avait été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille pour recel de détournement de fonds publics à trois ans d'emprisonnement avec sursis, la confiscation de 55.000 euros qui avaient été saisis et surtout une inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, c'est-à-dire applicable immédiatement. C'est l’affaire dite du "Frigo".


Il lui est reproché d'avoir continué à déjeuner gratuitement durant des années à la cafétéria du conseil départemental du Var, alors qu'il n'en était plus président depuis plus de dix ans, et d'avoir profité de repas à domicile et de frais de pressing aux frais du contribuable.


Certains repas étaient même préparés pour les soirs et les week-ends pour l'ancien maire et son épouse, employée au Conseil départemental. C'est l'ex-responsable des cuisines du département qui a révélé l'affaire, il s'est suicidé une quinzaine de jours plus tard sur sa terrasse dans les hauteurs de Toulon. Les ingrédients étaient achetés sur le budget du conseil départemental, ils étaient stockés dans un frigidaire dédié, d'où le nom de ce dossier : "le frigo de Falco".


Au total, ces repas auraient coûté au moins 64 000 euros au contribuable entre 2015 et 2018, soit 1 500 euros par mois, selon les informations révélées par les enquêteurs auprès de nos confrères de l'AFP.


Parallèlement, Hubert Falco est aussi soupçonné d'avoir bénéficié d'un marché public entre le conseil départemental et une entreprise de pressing pour laver son linge personnel, plusieurs années après avoir quitté son poste de président du département du Var.





Marc Giraud, un autre amateur de bonne chère traîne en effet de sacrées casseroles au fur et à mesure de ses différents mandats électoraux, comme nous avons pu le vérifier en rouvrant les archives d'un blog carqueirannais bien connu, aujourd’hui en sommeil.





Son co-prévenu, Marc Giraud, proche de Falco et président du département du Var au moment des faits reprochés, était lui absent au procès pour raisons de santé. L'avocate générale a aussi réclamé pour lui les mêmes peines qu'à Marseille, pour détournement de fonds publics, c'est-à-dire deux ans d'emprisonnement avec sursis, 15.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité.


La décision de la cour d'appel est mise en délibéré au 14 mai prochain.




FONCTIONNAIRES : LANCEURS D'ALERTES




Jean-Pierre Chruszez dans son livre "Histoire de Tricheurs" (Cesam Editions) explique au travers de nombreux exemples ques les fonctionnaires dans une relation de subordination vis à vis de leurs employeurs, caractère dominant du contrat de travail) se taisent souvent. Certains font appel à leur organisation syndicale ou l'association Anticor. C'est pourquoi, c'est une déléguée UNSA qui est à l'origine de la dénonciation de ces faits .




L'avocate générale leur dit: " vous avez raison, ces pratiques semblent illégales. Elle demande une condamnation sur ces pratiques-là. Ces fonctionnaires qui ont subi ces faits pendant 20 ans et qui ont dénoncé ces faits, ont bien fait de le faire".

"C''est un hommage pour tous les fonctionnaires de ce département qui ont demandé à leurs syndicalistes de dénoncer ces faits", explique maître Jorge Mendes, avocat UNSA Territoriaux Conseil départemental du Var.




ETRENNES ET CADEAUX


Hubert Falco est également mis en cause dans trois autres dossiers. Le plus ancien est celui dit des « étrennes des sénateurs », dans laquelle des dizaines d’autres élus de droite sont soupçonnés d’avoir bénéficié de reversements de moyens de leurs groupes parlementaires. Comme Jean-Claude Gaudin, l’ancien maire (LR) de Marseille, il a été entendu en octobre 2019 sous le statut de témoin assisté, un statut entre le témoin et le mis en examen.



Mediapart a rencontré des habitants qui, d’après les registres électoraux, ont voté. Mais qui nous expliquent, éléments de preuves à l’appui, ne s’être jamais rendus aux urnes



Dans une longue enquête parue en 2020 dans Le Monde Diplomatique, et prolongée en décembre dans Mediapart, l'ex-maire de Toulon serait impliqué dans deux autres affaires. La première concerne une histoire de faux électeurs dans des bureaux de vote du port militaire aux dernières législatives, ainsi qu’aux élections régionales et départementales de 2021.


Selon nos informations, l’enquête préliminaire ouverte sur le scrutin de 2017 aurait été classée, mais pourrait être relancée avec la constitution de partie civile de la part de personnes dont l’identité est soupçonnée d’avoir été usurpée.


La seconde, est une affaire de corruption. Selon plusieurs témoignages recueillis par la presse, une proche de l’ancien ministre aurait accepté des pots-de-vins (argent, électro-ménager) en contre-partie de l’attribution de logements sociaux. Suite à un signalement du préfet du Var de l’époque, le parquet de Toulon a ouvert, il y a deux ans et demi, une enquête préliminaire.


Mais il reste discret sur le sujet...


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