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DÉCHETS MÉNAGERS : UNE GIFLE CITOYENNE. 92 % DES CITOYENS DÉNONCENT UNE DÉCISION ILLÉGALE EN DRACÉNIE

 92 % des répondants estiment que la Dracénie n’a pas respecté la loi.


Après la publication de notre précédent article sur la suspension de la suppression de la collecte des déchets en porte-à-porte par une collectivité locale, plus de 700 personnes ont répondu à notre sondage. Le verdict est sans appel :

-          92 % des répondants estiment que la Dracénie n’a pas respecté la loi.

-          8 % seulement parlent d’un respect "partiel".

Ce n’est pas un simple désaccord : c’est une sanction massive infligée par les habitants eux-mêmes à un changement mal préparé, mal vécu, et mal encadré juridiquement.


Ce résultat massif traduit bien plus qu’un simple désaccord. Il révèle un profond malaise face à une décision publique jugée injuste, brutale, et manifestement contraire aux obligations légales.



 CE QU’A FAIT LA DRACÉNIE


La communauté d'agglomération Dracénie Provence Verdon (83) a récemment supprimé la collecte des déchets en porte-à-porte, pour imposer aux habitants un nouveau système basé uniquement sur des points d’apports volontaires (PAV) : de grandes colonnes fixes où les usagers doivent eux-mêmes amener leurs sacs d’ordures.

Résultat ? De nombreux habitants se retrouvent à devoir transporter leurs déchets parfois à plusieurs kilomètres, dans leur véhicule, sans solution adaptée pour les personnes âgées, handicapées ou sans voiture.


Des dépôts sauvages explosent, des conteneurs débordent, des rats apparaissent, la salubrité se dégrade, et le service se détériore, alors même que certains voient leurs factures augmenter.


RAPPEL : CE QUE DIT LA LOI


Le Code général des collectivités territoriales (article R2224-24) est sans ambiguïté : La collecte en porte-à-porte est la règle.

Elle ne peut être remplacée par une collecte en points d’apport volontaire que si deux conditions sont réunies :

  • Un niveau de salubrité et de protection environnementale équivalent ;

  • Une qualité de service équivalente pour les usagers.

 

Or, aucune de ces conditions n’a été remplie, comme l’a clairement démontré un jugement récent à Toulouse dans une affaire similaire, où le juge a suspendu la suppression du porte-à-porte pour exactement les mêmes raisons. La justice a rappelé que les collectivités n’ont pas carte blanche pour imposer des choix logistiques qui sacrifient l'intérêt des habitants

"On vit au milieu des poubelles" : le cri d’alarme d’un couple de personnes âgées qui ne peut se rendre au Point d'Apport Volontaire du village à 1,5 km"
"On vit au milieu des poubelles" : le cri d’alarme d’un couple de personnes âgées qui ne peut se rendre au Point d'Apport Volontaire du village à 1,5 km"

Ce n’est manifestement pas le cas aujourd’hui en Dracénie : nuisibles, dépôts sauvages, conteneurs saturés, usagers obligés de transporter leurs ordures sur plusieurs kilomètres, sans solution pour les personnes âgées ou sans véhicule. Les bases juridiques sont fragiles, et la rupture d’égalité évidente


LA DRACÉNIE NE PEUT PLUS IGNORER L’ALERTE CITOYENNE

 

Ce que révèlent les 92 % de réponses du sondage, ce n’est pas simplement une frustration. C’est une condamnation sans ambiguïté d’un pouvoir local qui agit sans concertation, sans prendre la mesure des impacts sur la population, et en bafouant l’esprit du service public.


La Dracénie s’est placée hors des clous réglementaires et contre sa propre population. Pire : elle semble persister dans son choix malgré les signaux d’alerte juridiques et citoyens.

Les chiffres sont sans appel. Les habitants ont exprimé massivement leur désaccord non pas sur l’écologie ou l’évolution du service, mais sur la manière brutale et injuste dont cela a été mené.

En l’état actuel, la conformité juridique du système est douteuse, et des recours sont possibles. Mais surtout, la confiance est rompue.


CE QUE LES ÉLUS DOIVENT COMPRENDRE



Richard STRAMBIO. Maire de Draguignan et president de l'agglo Dracénie Provence Verdon agglomération, qui compte 66 conseillers communautaires



Ce débat dépasse les poubelles. Il s’agit de respect du droit, de qualité de service public, et de justice sociale. On ne réforme pas un service aussi essentiel sans respecter ceux qui en dépendent au quotidien.


La Dracénie doit prendre la mesure de cette colère rationnelle. Il est encore temps de corriger le cap, intelligemment et légalement

 

REVENIR EN ARRIÈRE ? TROP COMPLEXE… MAIS DES SOLUTIONS EXISTENT


Il faut être lucide : faire machine arrière à grande échelle serait extrêmement compliqué, techniquement et financièrement. Les investissements dans les PAV ont déjà été faits, et l’organisation a été modifiée.


 Mais cela ne signifie pas que rien ne peut être fait.

Ce que la population demande – et ce que la loi exige – c’est un niveau de service équitable, inclusif et digne. 


CE QUE L’AGGLOMÉRATION PEUT (ET DOIT) FAIRE MAINTENANT


  1. Identifier les zones sensibles : personnes âgées, sans véhicules, handicapées. Revenir ponctuellement au porte-à-porte dans ces cas ciblés.

  2. Adapter les équipements : hauteur des colonnes, accessibilité, éclairage, sécurisation des abords.

  3. Augmenter la fréquence de ramassage dans les PAV pour éviter débordements, nuisances, et dépôts sauvages.

  4. Mettre en place une vraie concertation avec les habitants pour corriger les dysfonctionnements et reconstruire la confiance.

  5. Assurer la transparence sur la tarification incitative, qui ne doit pas pénaliser ceux qui ont moins de moyens ou d’accès aux infrastructures.

 


UN MESSAGE CLAIR A NOS ÉLUS : LE SERVICE PUBLIC N’EST PAS NÉGOCIABLE


JPC
JPC

« La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations. » Émile Zola




Ce sondage révèle un fait essentiel : les citoyens ne sont pas dupes. Ils savent faire la différence entre une vraie réforme et une mauvaise décision. Ils demandent un service juste, équitable et respectueux de leurs besoins.


Que cela serve de leçon : toute transformation, surtout en matière de gestion des déchets, doit s’accompagner d’un respect strict de la loi et d’un dialogue réel avec la population.


 

 

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