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QUAND LES TRAVAUX DE VOIRIE CHAMBOULENT LES VITRINES


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ROUTE NATIONALE TRANS-EN-PROVENCE (Photo TC)



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Imaginez une rue commerçante paisible, où les vitrines attirent le regard et les pas des clients. Un jour, des barrières métalliques surgissent, des pelleteuses rugissent, et le cœur battant du commerce local ralentit sous la poussière des travaux. Les commerçants, impuissants, voient leurs caisses se vider à mesure que les trottoirs se ferment et que les clients se perdent dans des déviations labyrinthiques.

Ces travaux, bien qu'essentiels pour la collectivité, peuvent bouleverser l'équilibre fragile d'une entreprise. Heureusement, la loi offre un recours : une compensation pour ceux qui, sans faute de leur part, voient leur activité affectée de façon anormale et particulière.


Quand le préjudice mérite réparation



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Pour espérer une indemnisation, il ne suffit pas de soupirer derrière son comptoir désert. Le commerçant doit prouver que ses pertes sont directement causées par le chaos du chantier. Les nuisances ordinaires, comme un détour mineur ou un peu de bruit, ne suffisent pas. Les juges parlent d'un dommage anormal (qui dépasse les désagréments habituels) et spécial (qui touche uniquement certains malchanceux). Mais une chute brutale de chiffre d'affaires, liée à des accès impraticables ou des clients égarés, peut ouvrir la voie à une compensation. Encore faut-il des preuves solides : chiffres à l'appui, factures en main, et un récit clair du lien entre les travaux et la désertification de la boutique.


Le maître d'ouvrage, ce funambule




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Conseil de L'agglo Dracénie (Capture écran TC site de l'agglo)




De l'autre côté des barrières, le maître d'ouvrage, souvent une collectivité, marche sur un fil : il doit avancer sans trop bousculer. L'accès piéton doit être maintenu, les enseignes ne doivent pas disparaître derrière les palissades, et les heures de pointe des commerces doivent être épargnées autant que possible.

Les collectivités, conscientes de ces tracas, cherchent parfois à adoucir l'impact des travaux. Elles balisent des déviations pour rappeler aux clients que les commerces sont ouverts, veillent à laisser des passages pour les piétons et s'efforcent de cacher le moins possible les enseignes. Parfois, elles réaménagent même des espaces de stationnement provisoires ou ajustent le calendrier des travaux pour économiser les périodes cruciales, comme Noël pour les boutiques.

Parfois, des commissions d'indemnisation naissent, des conciliations sont proposées, et des accords se signent pour éteindre la colère des commerçants avant qu'elle n'enflamme les tribunaux. La solution amiable peut éviter un procès. Les collectivités mettent en place des commissions pour discuter avec les commerçants lésés. Ces échanges débouchent souvent sur des accords appelés transactions , où chacun fait un pas vers l'autre. Cette méthode permet de calmer les tensions et de préserver la paix dans le quartier, tout en entraînant les lourdeurs des procédures judiciaires.


Un jeu d'équilibre



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Ainsi, face aux bruits des marteaux-piqueurs et aux rues désertées, commerçants et maîtres d'ouvrage jouent une délicate partie d'échecs. Entre preuves tangibles et gestes de bonne volonté, chacun cherche à préserver un équilibre fragile : celui où les routes se renouvellent sans que les commerces ne se fanent. Une véritable danse entre progrès et préservation, où chaque pas doit être calculé pour éviter les faux-pas.

Les travaux de voirie, aussi nécessaires soient-ils, ne devraient pas transformer les commerçants en victimes silencieuses. Avec un peu de dialogue, de concessions et des mesures adaptées, il est possible d'aplanir les difficultés et de rendre la transition plus supportable. Après tout, même les trottoirs cassés méritent un happy end.



POUR EN SAVOIR PLUS : LE DOSSIER RÉALISE PAR L'ASSOCIATION DES MAIRES DU VAR ICI


1 commentaire


lapie
10 déc. 2024

Au lieu de filer des subventions au Comité des fêtes sans raison la commune ferait mieux d indemniser les commerçants

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